7/27/2011

TOLERANCE MACONNIQUE

Publications du Rite Mac:. de MISRAÎM
TOLEANCE MACONNIQUE
Conférencedu F/; Orateur
18 novembre 1897


Vénérable maître, Très chers frères,


Depuis quelque temps, les voix les plus autorisées s'élèvent l'une après l'autre pour annoncer tristement la prochaine décadence de notre institution. L'ingra­titude habituelle à la société moderne ne justifierait pas de telles craintes, car nos aînés ont souffert de dures persécutions sans que la bonne cause se soit jamais trouvée sérieusement compromise. Mais le danger qui s'affirme aujourd'hui n'a point d'analogue dans notre histoire. Ce n'est pas à la méchanceté des hommes, c'est à notre propre imprudence que nous le devons. Il faut bien le reconnaître : en aban­donnant cette haute culture des facultés humaines qui devait rester pour elle un souci constant, la Ma­çonnerie a largement ouvert aux passions profanes les portes de ses temples et voici qu'elle ne pratique plus elle-même cette universelle tolérance à laquelle elle voulait conquérir le monde.

 C'est pourtant à un respect absolu de la liberté morale que notre ordre a dû ses plus beaux succès. Sans remonter bien haut, ne voyait-on pas encore au siècle dernier les génies les plus divers porter avec orgueil le tablier d’apprenti ? Apôtres des idées nou­velles ou défenseurs zélés des vieilles doctrines, tous voulaient prendre part à ces travaux de haute phi­losophie qui devaient assurer un jour l’union des cœurs et des âmes. Aujourd'hui, il n’en va plus de même : de fort bons esprits hésitent à se joindre à nous, parce qu’ils ne nous ont pas toujours vu res­ter fidèles à notre programme.

            On se plaît à répéter que la lutte a ses exigen­ces et qu’en face d'adversaires sans loyauté, toutes les armes sont bonnes, mais quelle étrange justification ! Et de quel mépris ne témoigne-t-elle pas à l’égard de nos traditions les plus sacrées ! Ce qu'il faut combattre, n’est-il pas vrai, ce ne sont pas des hommes, mais bien des passions dont ces hommes sont esclaves : quel succès peut-il donc espérer, celui qui ne prend soin tout d'abord de s’affranchir lui­-même ? Et puis, ne l’oublions pas, ceux-là seulement n’hésitent devant aucune manœuvre qui sentent la victoire leur échapper. On ne sacrifie sa conscience, on ne vend son âme qu’aux heures de désespoir. Or, il est impossible que le triomphe final du bien soit douteux pour aucun de nous, car celui qu'un tel scep­ticisme aurait saisi ne serait plus maçon. Sans doute, aujourd'hui comme hier, les pires instincts peuvent s’unir pour d'horribles attentats, mais qu’importe, puisque leur règne ne durera jamais plus d'un jour ! Notre foi dans les destinées de l’humanité est inébranlable. L'évolution de l'espèce peut être lente aux yeux de l’individu, elle n’en est pas moins certaine. Quant à notre institution, tant que nous ne travail­lerons pas nous-mêmes à la détruire, les dissolvants les plus énergiques ne pourront rien sur elle car elle est le dernier anneau de la grande chaîne d'or qui rattache l'avenir au passé.

 Ne pouvant douter de nos forces, d'où vient donc que nous manquons si souvent de sang-froid ? Pour­quoi l'aspect de l'obstacle à vaincre nous porte-t-il à la violence, au lieu d'exciter simplement notre ac­tivité ? Pourquoi la sottise des uns, l’injustice des autres nous irritent-elles, nous qui cherchons, pour les détruire, toutes les formes de l’erreur ? Est-ce la passion même de la vérité qui nous égare ? Ceux qu'éclaire la lumière divine n'ont-ils pu résister au désir de la répandre en tout lieu, au risque d'aveu­gler à jamais des yeux trop faibles pour de si purs rayons ? Il serait à souhaiter, mes Frères, que nous ayons péché par excès de zèle, mais nos regrets se­ront, hélas! d'un autre ordre. Loin de nous attacher trop étroitement à la science traditionnelle, jugeant sans doute pénible les efforts qu’exige à toute heure son intelligence intégrale, nous n’avons pas craint de substituer à l'expérience des siècles notre expérience d'un jour et voilà l'unique cause de nos dé­ceptions. Si le serment prêté semble à beaucoup difficile à tenir, c'est qu'ils ont négligé d'en étudier la formule. Si l'impartialité absolue leur paraît im­possible à garder, c'est qu'ils ne savent plus au nom de quelle loi prononcer leurs jugements. Il est nécessaire, pour s'en convaincre, de bien définir cette tolérance dont le règne a si malheureusement cessé et d'éviter certaine confusion en laquelle notre siè­cle paraît se complaire.

La mode est aujourd'hui fort répandue de rester impassible en face des crimes les mieux caractéri­sés comme d'écouter sans trouble les plus mauvais paradoxes. L'indignation vertueuse ayant été jugée de mauvais goût, on pardonne les fautes commises en accusant la nature de les avoir exigées, comme si la nature n'était pas simplement le champ toujours ouvert à l'exercice de nos facultés. La vie, dit-on volontiers, n'est-elle pas trop dure, pour qu'on ajou­te aux difficultés matérielles des obstacles tirés d'une prétendue loi morale ? Et, puis, la science moderne n'a-t-elle pas à tout jamais ruiné la vieille concep­tion du libre arbitre ? Hérédité, influence du milieu, lutte pour la vie, ne voilà-t-il pas de quoi justifier les pires défaillances ? Tant il est vrai, mes Frères, que grâce à une imprudente vulgarisation, l’idée devient parfois la servante des instincts ! Mais de tels abus sont de tous les temps et, pour les avoir commis à son tour, notre époque ne mérite pas l’anathème.

D'ailleurs, en bonne justice, l'intention n'importe pas moins que l'acte lui-même et certes, si les ten­dances nouvelles étaient nées d'un véritable esprit de charité, si leur unique effet devait être d'amener l'association humaine à châtier sans colère, à répri­mer avec douceur, il faudrait se réjouir d'un tel pro­grès. Malheureusement, l'apparente générosité dont nous sommes témoins n'est guère qu'une impuis­sance déguisée. Privé de toute culture philosophique, ne pouvant tirer aucun enseignement du passé, ne se sachant pas responsable de l'avenir, le monde accueille tout ce qui s'offre à lui, action ou pensée, avec indifférence. C'est assez pour satisfaire quel­ques optimistes peu clairvoyants, mais pour nous, quel que soit notre désir d'universelle harmonie, nous ne croirons pas aussi vite à l'apaisement des passions. Nous ne prendrons pas le dédain de l'igno­rant pour l'indulgence du sage, nous n'appellerons pas tolérance un scepticisme sans valeur.

 Un homme qui s'efforcerait de ne plus penser, de ne plus rien croire et de ne plus rien vouloir, afin d'éviter tout conflit avec ses semblables, se tromperait, certes, grossièrement. Il sentirait son cœur se fermer peu à peu à toute espèce d'affec­tions ; satisfaire ses besoins matériels deviendrait son unique souci, et c'est à l'égoïsme absolu qu'il parviendrait en fin de compte. Pour devenir juste et bon, il faut au contraire s'intéresser à toutes les manifestations de l’activité humaine et chercher à reconnaître en chacune d’elles le vrai, le beau et le bien qui peuvent y être contenus. Mais cette curio­sité sympathique ne va pas sans une science pro­fonde et, s’il faut tout dire, l'impartialité parfaite n'appartient qu’aux initiés puisqu’eux seuls possèdent la vérité suprême.

Ici, une comparaison s'impose, bien simple et bien claire. Que faut-il pour qu'au sein d'une grande nation, les intérêts de tous soient sauvegardés ? Il faut des magistrats libres et instruits, qui ne tremblent devant personne, mais qui sachent déterminer exactement les droits de chacun, qui n'appartiennent à aucun parti tout en connaissant les besoins des différentes classes sociales. De même, pour juger les doctrines qui se partagent la foi de l’humanité, il faut des esprits hardis et cultivés qui n'hésitent devant aucune étude et que des connaissances d'or­dre supérieur guident dans leurs recherches. Ces deux conditions sont également nécessaires et la bonne volonté serait inutile où la science ferait défaut. Comment se prononcer sur un essai méta­physique, si on ne possède une vue synthétique de l’univers ? Comment apprécier un système politique, si on ne se fait une idée nette de la société idéale ? Comment enfin examiner une doctrine religieuse si on n’est pas encore parvenu à une conception raisonnable du Grand Architecte des Mondes ? La société antique ne s'y trompait pas et pour s’assurer des chefs capables de la diriger, donnait une instruction vraiment complète à ceux qui s’en montraient dignes. Il nous appartient de rebâtir ces écoles modèles où le développement des facultés humaines était poussé si loin.

 Nous sommes aujourd'hui les seuls héritiers des civilisations mortes. Les vieux sanctuaires abolis, la pensée des sages a pris nos demeures pour asile et dès lors les choses et les êtres nous sont apparus sous un aspect nouveau. Les nombres nous ont laissé surprendre leur intime signification. Nous avons pu concevoir la gradation hiérarchique ternaire qui règle la constitution du monde et de l’homme, retrouver l’unité de la Raison suprême à travers le dualisme qui caractérise la vie, reconnaître la réalisation progressive de l’idéal divin sous la lutte apparente du bien et du mal. Nous n’ignorons plus ni la puissance de la parole, ni la force créatrice de l’imagination. Nous savons enfin comment la Volonté humaine peut se faire obéir de la Nature. Voyez, mes Frères, de quelle hauteur l’initié va descendre, l’homme qui a vu flamboyer l'étoile du mystère ne participera plus, à moins d'une étrange folie, aux œuvres de ténèbres.

Mais ce n'est pas tout. En même temps que la science elle-même, la méthode nous fut transmise qui seule fait des savants. Il ne s’agit pas ici d’imposer à la mémoire quelques formules plus on moins heureuses ; c'est l’être entier qui doit en quelque sorte s’imprégner de la vérité. De là ce symbolisme merveilleux qui s’adresse à la fois aux sens, à l’en­tendement et à l'intelligence. S'il faut quelques exemples, est-il difficile de trouver dans le triangle et les colonnes du temple les principes philosophi­ques essentiels dont nous parlions tout à l’heure ? Le compas et l'équerre, la perpendiculaire et le ni­veau ne résument-ils pas, à eux seuls, une morale et une sociologie parfaites ? L’épreuve par les élé­ments n'attire-t-elle pas notre attention dès le pre­mier jour sur les quatre modalités de l'agent uni­versel, objet de toute physique ? Certes, il y a là une synthèse propre à satisfaire l'esprit le plus exi­geant et si quelque danger accompagne une sembla­ble révélation, c'est bien l’orgueil qu'elle peut faire naître au cœur du nouvel adepte. Mais cet orgueil même, ne nous pressons pas trop de le maudire. A défaut de sentiments plus élevés, c'est lui qui con­tiendra les instincts rebelles à une volonté impar­faitement développée. C'est grâce à lui que le savant encore timide trouvera un noble emploi à ses forces et s'élèvera peu à peu au-dessus des désirs grossiers et des jugements iniques. Plus tard, l’âme devenue maîtresse d'elle-même saura bien se débarrasser de cet orgueil désormais inutile et la tolérance trou­vera dans le cœur du sage de moins compromet­tants défenseurs.

Personne en effet ne peut espérer rompre d'un coup avec l'injustice. Il faut se fatiguer longtemps avant de connaître la valeur de l’effort et le plus heureux résultat de la difficulté vaincue, c'est d'ap­prendre à juger sans rigueur ceux qui ont lutté courageusement avec des succès divers. On se montre moins exigeant en matière de morale, quand on a senti l'égoïsme maudit s'opposer aux plus nobles mouvements de l’âme, moins dédaigneux en matiè­re de science, quand on a vu l'erreur se glisser sournoisement au milieu des recherches les plus précises, plus indulgent en matière de religion quand on sait quelles étranges rêveries le seul désir de la foi peut mêler aux inductions les plus logiques. Une part de notre respect appartient à tous les hommes de bonne volonté, à tous les ouvriers du temple futur, aux moins habiles comme aux plus adroits. Si nous tenons à être sévères malgré tout, que ce soit à l'égard des esprits négatifs qui ont détruit sans songer à rebâtir. Ceux-là, on ne peut guère les aimer, mais encore faut-il ne pas oublier que leur œuvre était une conséquence inéluctable de l'imperfection générale. Les philosophes et les historiens modernes ont entrevu la vérité, en recon­naissant que tels désastres dont un malheureux avait répondu au prix de son honneur ou de sa vie avaient eu pour cause réelle l'imprudence d'une nation on d'une race. Mais nous en savons plus à ce sujet que les profanes n'en peuvent deviner et nous l'affirmons sans crainte : chaque fois qu'un juste est mort pour la bonne cause, c'est l’humanité tout entière qui l'a tué. La loi, du reste, est en quelque sorte réversible ; l'effort et la douleur d'un homme servent au développement de tous les peuples. Telle est cette notion de solidarité absolue dont l'esprit de charité et l'esprit de justice découlent logique­ment, et qui, bien comprise, fait voir dans l'intolé­rance une simple absurdité.

L'erreur existera tant que les hommes ne se seront pas unis pour appeler la vérité de toute la force de leur désir. Si nous pouvions examiner l'une après l’autre les différentes doctrines qui ont su sortir de l'ombre, nous reconnaîtrions dans chacune d’elles deux portions bien distinctes, l’une faite d'idées secondaires, intéressantes seulement pour le siècle qui les a vu naître et souvent fausses, l'autre, ex­pression plus ou moins pure de quelque sublime notion. Il en est ainsi non seulement pour les phi­losophies dont les auteurs ont eu des rapports cer­tains avec quelque centre d'initiation, mais pour tous les systèmes logiquement construits, non seulement pour les religions inspirées à leur origine par l'es­prit même qui nous guide encore, mais pour toutes les croyances des peuples civilisés. Dans chaque doc­trine, il y a un peu de cette science que la Maçonnerie possède en entier et qu'elle saura répandre autour d’elle quand de nombreux essais de synthèse auront préparé les esprits pour une révélation com­plète. Rejeter comme inutile et sans examen sérieux l’un ou 1'autre de ces essais serait donc bien à la fois injuste et maladroit.

Il faudrait maintenant rappeler à ceux qui ne s’en souviennent plus que le respect de la conscience d'autrui est nécessaire à l’harmonie sociale. Il fau­drait enfin, après avoir parlé à la raison, s'adresser au cœur et lui faire reconnaître dans la tolérance une forme de l’amour. Mais il nous suffit, pour l’instant, d’avoir signalé un oubli de nos devoirs qui menace de nous perdre et qui provient, on a pu s'en convaincre, d'une fausse direction donnée à nos travaux. Personne ici ne songe à faire le procès de tel ou tel atelier. Ce serait méconnaître cette loi de soli­darité, qui, si elle, est vraie pour le genre humain, l'est a fortiori pour notre institution. Ce que nous proclamons, c'est la nécessité pour la Maçonnerie tout entière d'étudier plus sérieusement son dogme et ses symboles. Là est le salut pour elle et pour les principes dont elle a la garde. Le chemin tracé par la sagesse antique conduit aux plus hautes vérités intelligibles. A nous de nous élever chaque jour pour atteindre enfin ces cimes baignées d'air pur où les passions, humaines ne sauraient nous suivre.

7/05/2011

Circulaire du T. Ill F. C. CHEVILLON du 1er mars 1936

A :. U :. T :. O :. A :. G :. I :.
Ordre Mac.'. Anc.*. et Prim.*. de  Memphis-Misraïm Souv.*. Sanct.*. pour la Fronce et ses Dépendances
Salut sur tous les points du Triangle
Respect à l'Ordre
A   TOUS   LES    MAÇONS    QUI    LIRONT    LES   PRÉSENTES :
FORCE                 PUISSANCE                   SAGESSE


TRES CHERS FRERES,

Depuis l'année 1933, des événements regrettables, susceptibles de Jeter le  discrédit sur  l'Ordre  de   Memphis-Misraïm de  troubler la conscience de ses membres et de mettre en cause les Lois et Constitutions de la Maçonnerie Universelle, se sont produits.

Ces événements que nous avons stigmatisés déjà à diverses reprises dans notre Bulletin Officiel, ont pris naissance sur le territoire Belge, mais ils se sont répercutés en divers pays d'Europe et d'Amérique.
         Nous voulons, pour l'édification des membres de notre Obédience et pour tous les Maçons répandus dans le monde, résumer l'ensemble des faits et énoncer les sanctions qui ont été prises contre des fauteurs de désordre et des usurpateurs sans mandat et sans Charte.

Dans l'espoir de les voir reconnaître leur faute et cesser leurs manœuvres illégitimes, nous avons jusqu'ici différé de porter ces sanctions et les noms des responsables devant le tribunal de l'opinion   maçonnique ; aujourd'hui, ces mêmes hommes, persévérant dans leurs erreurs et continuant de se targuer d'être les seuls et légitimes représentants de notre Rite dans le monde, nous sommes obligés de sortir de notre réserve et de faire        appel à l’opinion de nos Frères.
(Page2) Voici donc les faits dont nous voulons parler :

Le 25 juillet 1920, le G.-. M.-. Jean Bricaud accorda le 90e et dernier degré d'instruction du Rite de M.-. M.-, au F.-. Rombauts, de Bruxelles (patente n° 13).

Le 19 janvier 1931, il le créa 95e, avec le titre de Représentent du Rite pour la Belgique (patente n° 95). En même temps, il lui délivra une Charte (n° 8) pour établir une Loge symbolique : « Les Disciples de Pythagore  à l'Orient de Bruxelles.

Aucune Patente constitutive d'un organisme maçonnique autonome n'ayant été délivrée, cette Loge devait fonctionner sous l'Obédience du Souv.-. Sanct.-. pour la France et ses Dépendances. C'est, du reste, ce qui se produisit, car le Bulletin Officiel du groupe belge Adonhiram » inséra en manchette le nom du Souv.-. Sanct.-. de France, comme en fait foi la collection déposée en nos archives, et cela jusqu'au numéro de Septembre 1933.

Dès l'abord, le F.-. Rombauts initia à la Mac.-, un avocat profane du nom de Mallinger, et lui donna, en l'espace de quelques mois, les plus hauts degrés d'instruction et dignités administratives, sans aucune autorisation et en violation des délais impartis par les Constitutions. Ce fut une irrégularité notoire compliquée d'une lourde faute.

Sans avoir taillé la pierre brute et façonné la pierre cubique, Mallinger s'installa à la Direction du Rite en Belgique, sous le couvert des pouvoirs limités du Fr. Rombauts. Il s'entoura d'une foule d'amis aussi peu Maçons que lui-même, et créa des Loges Mixtes, contrairement aux traditions de l'Ordre.

Le G.-. M.-.. Bricaud et le Souv.-. Sanct.-. apprirent ces manœuvres de manière détournée. Ils protestèrent avec énergie et rappelèrent le groupe belge au respect des Constitutions. Aucune réponse ne vint, le F. Rombauts était devenu silencieux ; mais, de concert avec Mallinger, il travailla en sous-main, de sa propre autorité, à se déclarer autonome. Pour se donner à lui-même l'illusion de la légitimité et en imposer aux Loges créées en Belgique, il prétendit détenir des pouvoirs de Papus depuis 1907, lesquels auraient été confirmés par Jean Bricaud en 1931. C'est inexact pour plusieurs raisons péremptoires :

En 1907, Rombauts n'était pas Maître-Maçon ; une pièce déposée aux archives du Souv.:. Sanct.-. de France, signée de lui, en donne la preuve absolue. Dans cette pièce, Rombauts déclare avoir été reçu Maître en 1909 et 18° R. C. le 1er Avril 1920, à Bruxelles, par le Chap.:. des « Amis Philanthropes » du Rite Ecossais Ane.-, et Acc.-.. D'autre part, à cette date, Papus et Téder n'étaient pas chartés et dépendaient alors du Souv.-. Sanct.-. d'Espagne, lequel était seul habilité pour donner des pouvoirs. La (Page3) France ne fut chartée qu'en Juin 1908, et les archives ne renferment aucun document qui puisse laisser supposer que le Fr.-. Rombauts ait reçu des pouvoirs quelconques. Du reste, pourquoi aurait-il accepté de Jean Bricaud une Patente de 90e en 1920 et une Patente de 95e en 1931, avec la représentation pour la Belgique, s'il avait détenu depuis 24 ans des pouvoirs identiques ou même supérieurs ? La Patente de Jean Bricaud, en effet, ne donnait aucun pouvoir juridictionnel autonome au F.:. Rombauts, et le laissait rigoureusement dépendant du Souv.-. Sanct.-. de France, comme il est dit plus haut.

 Non contents de ces affirmations plutôt légères, R... et M..., tout en continuant à créer des Loges Mixtes, avaient déjà, entre eux et quelques FF.-. Maçons de fraîche date (dans ce groupe, les profanes, hommes et femmes arrivaient aux plus hauts grades avec une rapidité déconcertante — nous avons des preuves) avaient déjà réformé le Rite. Ils avaient créé des degrés supplémentaires : le 99e et le 98e, et multiplié à l'envi les 97e et 96e.

Le 99° était le Suprême Hiérophante Inc.-. (?). Pape de la Mac.-. Universelle. Le 98e était le Grand Hiérophante Mondial. Les 97e faisaient partie du Sup.-. Cons.-. International du Rite. Or, rien de tout cela n'existe dans les Constitutions Originales de l'Ordre, tout était sorti de l'imagination en délire du jeune Maçon Mallinger.

Bien plus, une Commission fut nommée pour réviser les Rituels de l'Ordre, les ornements, bijoux, symboles et secrets. Cette Commission qui était sous la coupe du F.-. Mall..., se borna à copier les Rituels Ecossais pour tous les grades jusqu'au 18° inclus, nous en avons la preuve absolue, puisque nous possédons la copie de tous ces Rituels. Pour les grades supérieurs, elle édulcora et transposa les Rituels de Misraïm qui sont étrangers à la Mac.-. Anc.-, et Prim.;. Pour les degrés particuliers, comme le 66e par exemple (Gd Consécrateur),elle se borna à parodier, très maladroitement du reste et avec une ignorance complète de la doctrine, le Rituel d'ordination de l'Eglise Romaine.

Ceci fait, les manœuvres irrégulières se déclenchèrent.

Les Belges circonvinrent deux membres à la suite du Souv.-. Sanct.: de France : les FF.-. Lagrèze et Grüter, résidant à l'Orient de Nice. Bien qu'ayant prêté serment de fidélité, ils acceptèrent d'entrer dans la combinaison. Le premier accepta de faire partie du Sup.-. Cons.-. Intern.-. apocryphe avec le titre de 97e ; le second accepta d'être mis à la tête d'un Souv.-. Sanct.-. Français, créé pour les besoins de la cause (voir Adonhiram et le Bulletin de la Gde Loge de Santa-Fé). Ces deux Frères furent radiés (voir correspondance aux archives et Bulletin Officiel de M.-. M.-., n" 4, de juin 1934).

Le groupe Belge proposa le titre de 99e au G.-. M.-, du Souv.-. Sanct.-. de Boston. Celui-ci, préalablement à toute acceptation définitive demanda communication des Chartes Belges. Elles ne pouvaient être produites puisque non existantes. Alors, Boston fut renié et l'Impérator d'AMORC, H. Soencer Lewis, de San-Iosé (Californie) entra en action.

(Page4) Spencer Lewis avait été 95e honoraire du Souv.:. Sanct.:. 'Allemagne, en 1921, par Reuss-Pérégrinos. Il se faisait passer pour Gd Hiérophante d'une certaine Grande Loge Blanche du Thibet, sous le nom de Sri-Sobbita-Bikkhu. Il donna une Charte au F.:. Rombauts, laquelle l'investissait purement et simplement du titre de Grand Hiérophante Mondial inconnu 99e sous le nom de OR-ZAM. F.-. Rombauts fut aussi, pendant un temps, G.-. M.-. National de Belgique, sous le nom de Phanar, et, ce qu'il y a de particulièrement curieux dans la personnalité protéiforme du F. Rombauts-OR-ZAM-Phanar, c'est que Phanar transmettait au Souv.-. Sanct.-. belge apocryphe les Ordres du Gd Hiérophante OR-ZAM et était chargé par le Souv. Sanct. d'adresser à OR-ZAM les sentiments affectueux des FF.-.

Comme ces modernes avatars pourraient être mis en doute, nous transcrivons ci-dessous deux passages extraits du Bulletin Adonhiram publié par Mallinger, numéro de Novembre 1933. Ces deux passages sont textuels et pourront être confrontés avec l'original :

« Le T.-. Ill.-.. G.-. M.-. Nat.-., le Sub.-. Fr.'. Phanar, 33, 90, 90, 97° « fut reçu officiellement par le Convent avec tous les honneurs et usages du Rite. Au cours de son magistral Morc.-. d'Arch.'. il signifia au Convent les Instructions précises du T.-. Ill.•. et T.-. Sub. G.'. Hiéroph.'. Uni.'. Inc. OR-ZAM, 33. 90. 97. 99 Représentant mondial de la G.-. L.-. Bl. pour l'Ordre de Memphis-Misraïm…………………… II fit remarquer aux Députés que l'Ordre possédait deux branches régulières autonomes : le Rite de la Stricte Observance (!) et le Rite co-maçonnique, placés tous   deux   sous   l'autorité suprême du G.'. M.-. Inc.:. « OR-ZAM.
…………………………………………………………………..
« Le Souv.'. Gr.'. M.-. G.-, de l'Ordre pour la Belgique et ses Dépendances, le T.-. 1ll.-. Fr.-. Phanar, 33, 95, 97e a adressé au Gr. Hier.-. Univ. Inc. OR-ZAM les sentiments affectueux des FFF. belges du  Rite …………………………………………………….                 
D'autre part, le titre de Gd Hiérophante Mondial, suprême autorité visible de l'Ordre, 98e, fut offert au T. Ill.-. Fr.-. Troïlo, Gd M.-, de la Gde Loge de Santa-Fé (Argentine), qui accepta (voir le numéro de Novembre 1933 d'Adonhiram).

La Gde Loge de Santa-Fé fut, nous dit-on, chartée en 1905, par Pessina, qui s'était proclamé lui-même 97° à la mort du F.'. Garibaldi, mais n'avait été reconnu par personne. Puis des Souv. Sanct.. illégitimes furent créés de façon plus nominale que réelle, dans l'Europe centrale, en Suisse, voire dans l'Inde et en Chine. La plupart, du reste, n'ont jamais fonctionné. Le G.-. M.-, désigné pour l'Inde, en particulier, ignorait tout des intrigues ourdies et des irrégularités commises ; homme éclairé et loyal autant qu'occultiste de valeur, il se désolidarisa de l'aventure, sans heurt, avec une douceur et une politesse tout orientales, dès le premier contact avec les Belges et leurs associés.

(Page5) A la suite de ces faits, un Congrès international fut convoqué à Bruxel­les pour le mois d'août 1934 dans le but de mettre sur pied une organisa­tion universelle et de condamner les Souv.'. Sanct.'. (celui de France en particulier) qui n'avaient pas consenti à reconnaître la main-mise d'hom­mes sans mandat sur le Rite de M.-. M.-. A ce Convent il fallait une auto­rité, tout au moins de façade. Les promoteurs, n'ayant rien sous la main, firent donner à nouveau la vieille garde ; H. Spencer Lewis (alias Sri Sobbitha Bikkhu) délivra au Souv.-. Sanct.'. Belge illégitime une Charte le recon­naissant comme la seule autorité ayant conservé (!!!) la tradition de la Maçonnerie initiatique et l'autorisa à créer un secrétariat international de l'Ordre qui serait évidemment la puissance régulatrice. Cette Charte fut proclamée urbi et orbi (voir Adonhiram d'octobre 1933 et le Bulletin de la Grande Loge de Santa-Fé de novembre 1933) comme un document miri­fique et une autorité incontestable et incontestée. Or, cette fameuse Gde Loge Blanche du Thibet est inconnue dans le monde maç. et ne possède ni l'autorité, ni la juridiction qu'elle a transmises si généreusement au Congrès de Bruxelles.

Quoi qu'il en soit, le Congrès se tint entre le 10 et 15 août 1934. Les assistants furent soigneusement triés sur le volet et se partagèrent cons­ciencieusement les Charges et Dignités.

D'autre part, à ce même Congrès, une organisation internationale : FUDOSI, fut créée, qui se déclara le seul et unique détenteur de l'initia­tion universelle, excommuniant par avance toutes les fraternités et tous les groupes qui ne se rallieraient pas à son drapeau. (Voir Rosicrucian Digest de novembre  1934.)

Enfin, nouvelle violation solennelle de la tradition du Rite de M.-. M.'., la création de la Co-Maçonnerie, annoncée par PHANAR au Convent du 29 octobre 1933, fut sanctionnée. C'était là, tout simplement, entériner une trouvaille d'avocat destinée, dans l'esprit des congressistes, à rendre cadu­que l'erreur des Loges mixtes, déjà camouflées antérieurement sous le nom de Loges d'adoption, et origine des condamnations prononcées par le Souv.-. Sanct.'. de France. Mais cette manœuvre ne pouvait tromper que des Maçons naïfs, car la 4e page du Bulletin Officiel Belge Adonhiram (seul éditeur responsable Jean Mallinger) était restée pendant 4 mois (no­vembre 1933 à mars 1934), sous le titre d'Osiris, l'organe officiel de l'Ordre Co-Maçonnique. Les critiques des milieux maçonniques devenant plus acerbes, il fut nécessaire, à partir de mars 1934, de voiler le chef unique et d'affirmer chaque jour avec plus de force l'indépendance res­pective des deux Ordres.

Ce fut là l'apogée et aussi le chant du cygne. Les nouveaux chef», admis de façon foudroyante dans les plus hauts grades, n'avaient pas de connaissances maçonniques réelles. Autoritaires par tempérament, ils com­mirent faute sur faute et élevèrent le népotisme et la camaraderie à l'état d'institution. Les incidents se multiplièrent et les querelles devinrent endé­miques. Des Maçons de bonne foi qui s'étaient engagés dans l'impasse comprirent   qu'ils  s'étaient  fourvoyés  et  demandèrent  des  explications   ;

(Page6) celles-ci étant impossibles, ce fut la désagrégation ; des fuites se produisirent dans la documentation et certains journaux publièrent des révélations retentissantes. La Charte de la Gde Loge Bl. fut tournée en ridicule — ce qui était sa fin légitime — et l'autorité du Sup.-. Cons. Bruxellois fut sapée dans son origine.

Le F.-. Rombauts, comprenant un peu tard que sa confiance avait été trahie, mit le Souv.-. Sanct.-. Belge en sommeil et, au lieu d'user de l'autorité qu'il s'était arrogée sous le couvert de la Charte de Sp. Lewis, se retira dans sa tour d'ivoire sans se préoccuper davantage du désordre que son intervention avait occasionnée. Mais ses Décrets furent méprisés (sa personnalité d'Inconnu étant du reste largement dévoilée par ceux-là même qui auraient dû la cacher) et les promoteurs poursuivirent leur œuvre néfaste et essayent encore de se faire passer pour les dirigeants authentiques du Rite.

Parmi ceux-ci, nous devons signaler spécialement :

Le Fr. Mallinger, qui se proclame G.-. Secr.-. lnt. du Rite et Gr.-. M.-. National pour la Belgique (97e) sous le nom de Sar Elgim ;
Le Fr. Lagrèze, qui se dit Substitut du Gd Hiérophante Visible (97°) sous le nom de Sar Mikaël ;
Le Fr. Spencer Lewis, d'abord Gr.-. M.-. National pour les Etats-Unis (97e) et qu'on prétend avoir éliminé en raison sans doute de l'indésirable Charte signée par lui, mais qui continue une campagne en faveur de la légitimité des pouvoirs de F.U.D.O.S.l, et s'y réfère sans cesse pour essayer de se créer une autorité mondiale ; il porte, outre son nom de Sri Sobbitha Bikkhu, celui de Sar Alden ;
Le F. Lanval, qui a gravi les échelons de la hiérarchie avec une rapidité vertigineuse, mais s'occupe plus de théories sexuelles que de Maçonnerie, sous le nom de Sar Hélios ;
Le F. Delaive, promu aux plus hauts degrés de l'Initiation en quelques mois, et qui dirige, sous le nom de Sar Kapros, le Rite Mixte Belge, contrairement à toutes les lois maçonniques orthodoxes.

En somme, nous nous trouvons devant un mouvement parfaitement illégitime, reposant sur une base sans valeur et dont les dirigeants ne pouvaient ignorer l'irrégularité puisqu'ils se savaient en présence d'organismes chartés depuis longtemps et jouissant d'une incontestable vitalité. Dans leur désir de dominer et de s'imposer, ils lest ont systématiquement éliminés parce qu'ils représentaient la négation même de leur usurpation.

Contre   ces   manœuvres   contraires   aux   Constitutions   et   antimaçonniques au premier chef, la réaction du Souv.-. Sanct.-. pour la France et ses Dépendances fut immédiate :

1° Il demanda le retour à la tradition du Rite par la suppression des Loges mixtes ;

2° II informa le Fr  Rombauts :

(Page7) a) que les grades introduits dans la hiérarchie étaient de la haute fantaisie ;
b) que la représentation du Rite à lui accordée était incompatible avec l'activité antimaçonnique déployée par lui ;
c) que le chemin parcouru par le groupe Belge ne permettait plus de le considérer comme rattaché au Souv.-. Sanct.-. de France. (Voir minute de la réponse du G.-. M.-. Bricaud au Fr.-. Rombauts datée du 31 août 1933) ;
3° Le Comité permanent du Souv.-. Sanct.-., convoqué par le Souv.-. G.'. M.-. Jean Bricaud approuva sa ligne de conduite.

En conséquence, à la date du 5 septembre 1933, la Loge « Les Disciples de Pythagore » fut radiée et sa Charte annulée. Les autres Loges créées par le Groupe Belge furent déclarées irrégulières. La Patente N° 95 accordant au F. Rombauts le 95e degré et la représentation du Rite en Belgique fut révoquée. Mais, sur la proposition de Jean Bricaud, le Comité permanent ne voulut point publier ces sanctions afin de ne pas donner un nouvel aliment aux polémiques auxquelles la Maçonnerie Universelle était en butte à ce moment. Il espérait du reste que les FF. incriminés auraient assez de bon sens et de loyauté pour reconnaître leurs torts et venir à résipiscence.

Il n'en fut rien, et le plan élaboré par les F.-. Rombauts, Mallinger, Spencer, Lewis, Lagrèze, Grüter, etc., continua à se développer selon le rythme exposé plus haut.

Aussi, lorsque en novembre 1933, il fut avéré que le F.-. Grûter avait accepté la Gde Maîtrise d'un Souv.-. Sanct.-. illégitime pour la France et que le Fr.-. Lagrèze eut informé qu'il acceptait de collaborer à la révision des Rituels (il faudrait dire au plagiat et à la contrefaçon des Rituels des Obédiences régulières), ils furent impitoyablement radiés comme ayant contrevenu à leur serment de fidélité, et le Bulletin Officiel du Rite de M.:. M.-. (N° de juin 1934) publia la révocation de leurs Patentes de 95°.

Enfin, le Convent du Souv.-. Sanct.-. de France tenu au Z. de Lyon les 1er et 2 septembre 1935 déclara irrégulier le Congrès de Bruxelles et non avenue les décisions promulguées par lui ; s'éleva avec énergie contre les Initiations et augmentations de salaire faites sans discernement avec une rapidité antimaçonnique regrettable ; confirma les sanctions prononcées contre les coupables et pria le S.-. G.-. M.-. G.-, de les porter à la connaissance de tous les Ateliers de l'Obédience comme à celle des Rites amis et alliés.

C'est pourquoi, TT.-. CC.-. FF.-., ayant pesé toutes nos paroles et affirmations, nous avons établi le présent exposé pour montrer à tous jusqu'à quel point l'esprit profane introduit dans le Temple Maçonnique peut y jeter le trouble, l'erreur et même le ridicule, car il n'est pas possible de qualifier d'un autre terme cette puérile entreprise.

(Page8) Nous passerons sous silence une foule d'autres problèmes soulevés et résolus ex cathedra avec une infaillibilité toute pontificale par le Congrès en question. Nous ne dirons rien du Conseil Suprême, Souverain Régulateur de l'Initiation Universelle, désigné par les congressistes et qui est composé de trois « Imperators » dont, naturellement, le T.1. ill.\ Fr.\ Spencer Lewis qui se voit ainsi ristourner avec intérêt usuraire la fantastique autorité dont il a gratifié l'assemblée, sous le couvert de la Charte de Sri Sobbitha Bikkhu.

Nous nous réservons de traiter cette série de faits sur le terrain approprié si la chose devient nécessaire.

Nous rappelons, pour terminer, que le Souv.-. Sanct.-. pour la France et ses Dépendances a été charte en 1919 par Reuss-Pérégrinos et fait suite au Souv.-. G.-. Cons.-. créé en 1908 par Papus et Téder sous Charte du même Reuss.

Reuss avait reçu ses Pouvoirs de John Yarker en 1902.

John Yarker était titulaire d'une Charte délivrée par Seymour en 1872.

Quant à Seymour, il était le Souv.-. G.-. M.-, légitime de M.-. M.-, pour les Etats-Unis en vertu d'une Charte délivrée par Marconis lui-même en 1856. Cette dernière Charte avait été reconnue comme valable par le Gd Orient de France sous la signature du Maréchal Magnan. En 1865, des garants d'amitié furent échangés entre Paris et New-York (voir lettre du 1er mai 1865, N° 314, Vol. 30 de la correspondance) ; le T.-. Ill.-. F.-. Heullant, 33° et Chancelier de la Légion d'Honneur, était le garant d'amitié du G.-. O.-. auprès du Souv.-. Sanct.:..
Donné au Z.-. de Paris le 1er mars 1936. E.-. V.-.
Le S.-. G.-. M.-. G.-. :                              
C. CHEV1LLON.
Le Gd Adm.\ Général, Gd Chanc. :
M. DUPONT.-.-. 33-90-95°.